fonds vert pour le climat

Mot du Directeur de l'Environnement

Allocution de bienvenue du directeur de l’environnement

Monsieur le Ministre de l’Environnement et des Ressources Forestières,

Monsieur le Directeur de Cabinet,

Messieurs les Directeurs Généraux, Centraux   et Chefs de Projets,

Mesdames et Messieurs  les Représentants des Organisations Non Gouvernementales ;

Chers participants, chers collègues,

Je suis particulièrement ravi de prendre la parole pour vous souhaiter la bienvenue à cet atelier de formation sur la finance climat et de concertation sur la procédure de non objection du Fond vert climat.

Le financement du changement climatique est une préoccupation majeure pour l'Afrique dans sa quête vers des modèles de développement économique à faible intensité de carbone et résiliente au climat.

Comme vous le savez, les estimations sont nombreuses, mais elles concluent toutes qu’à ce jour, les besoins de luttent contre les changements climatiques dépassent largement les flux multilatéraux et bilatéraux existants.

Une étude récente de la Banque Africaine de Développement a évalué les coûts d'adaptation en Afrique à environ 20 à 30 milliards de dollars par an pour les 10 prochaines années. En outre, les coûts suscités par la conquête d’une croissance à faible intensité de carbone pourraient atteindre 9 à 12 milliards de dollars pour la même période.

Au Togo, Le besoin total de financement est estimé à 3,54 milliards de dollars US de 2020 à 2030 selon  nos Contributions Prévues Déterminées Nationales dont 1,54 pour l’Adaptation;  1,10 pour l’Atténuation; 0,5  pour le Transfert de technologies et 0,4  pour le Renforcement de capacités.

Chers participants, chers collègues,

Les efforts pour améliorer l'accès au financement climatique ont eu des résultats mitigés ces dernières années. Bien que les  fonds de la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC) ciblent tous les pays en développement, notamment les pays africains, les flux actuels restent insuffisants pour répondre aux besoins réels de l’adaptation et de l’atténuation de l’Afrique.

On estime que l'Afrique n'a reçu que 435 millions de dollars de financement multilatéral du changement climatique en 2009 et 2010 soit seulement 4% du total de ces flux. Le Togo pour sa part n’a mobilisé essentiellement que des fonds habilitants.

Dans l'ensemble, les pays africains, en particulier les moins développés, sont confrontés à certains défis à chaque étape de l’octroi du financement climatique. Ceux-ci doivent être considérés et traités dans tout  mécanisme, en particulier ceux de la Convention, en vue d'améliorer l'efficacité, l'équité et l'accessibilité au financement par les pays africains. Il est donc important que des discussions franches aient lieu sur les opportunités et les contraintes à l'accès aux fonds climatiques de la Convention.

 Chers participants, chers collègues

 Le Togo, notre pays n’est pas du reste. Ses capacités sont  limitées dans de nombreux domaines tels que l'analyse des politiques des fonds, le savoir en matière de changement climatique et la formulation de projets. Ceci compromet ses chances pour accéder aux financements climatiques, et conduit à une capacité d'absorption limitée pour recevoir et gérer des fonds à grande échelle. Il y a nécessairement un besoin significatif pour renforcer les capacités des différents acteurs à accéder et gérer le financement climatique.

Il est  à espérer que les discussions pertinentes lors de cette formation conduiront à des mesures concrètes pour relever ces défis, tout en contribuant à un fonds vert pour le climat plus accessible. Les différents modules traiteront   des   sources de financement climatique qui sont :

  1. les investissements aux niveaux national ou local;
  2. les financements multilatéraux;
  3. les subventions, les prêts simples et les prêts consentis à des conditions très favorables;
  4. les investissements bilatéraux et les financements accordés par les bailleurs de fonds;
  5. Les assurances et autres services financiers dans la gestion des risques;
  6. Les instruments du secteur privé et
  7. Les instruments basés sur le marché, par exemple la finance carbone.

Je vous remercie et je souhaite des travaux fructueux et utiles.

MOT DU MINISTRE (MERF)

Les effets néfastes des changements climatiques compromettent les conditions de vie des populations, la survie des écosystèmes fragiles, la sécurité alimentaire, la disponibilité des ressources en eau, les services socio-économiques de base, les infrastructures et le développement économique et social.

Face à ces défis majeurs, le Togo a adhéré à plusieurs accords multilatéraux sur l’environnement, notamment la convention sur la diversité biologique, la convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification, la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques. Pour réaffirmer ses engagements à participer à la riposte mondiale contre les changements climatiques, il a ratifié le 28 juin 2017, l’Accord de Paris sur le climat, adopté le 12 décembre 2015.

Afin de mettre en œuvre ces différents instruments juridiques internationaux, plusieurs documents stratégiques, plans et programmes ont été adoptés. Le gouvernement togolais consent d’importants efforts dans le cadre de la lutte contre les changements climatiques. Cependant beaucoup de défis restent encore à relever dans ce domaine.

Le fonds vert pour le climat apparaît aujourd’hui comme l’un des mécanismes financiers majeurs mis en place dans le cadre de la lutte contre les changements climatiques. Il vise à appuyer les efforts des pays en développement au travers de la mise en œuvre des projets d’atténuation des émissions de gaz à effet de serre et d’adaptation aux changements climatiques. Certes le fonds vert pour le climat est une excellente opportunité de finance climat, mais plusieurs facteurs limitent l’accès du Togo à ses financements. Il s’agit entre autres du cadre peu propice aux investissements climatiques, de la faible capacité institutionnelle et technique à gérer les investissements et   à développer des projets éligibles. A ces facteurs s’ajoutent la complexité des procédures propres au mécanisme et celles des partenaires techniques et financiers.

Le présent programme pays du fonds vert pour le climat et l’ensemble du processus du « Programme Readiness » ayant abouti à ce résultat est une solution de premier ordre à ces facteurs limitant. Le succès de la mise en œuvre du programme pays du fonds vert pour le climat, évalué à plus de 1.5 milliard de dollars US et l’ensemble des résultats subséquents du processus  de préparation pour l’accès à ce fonds nécessitent la participation effective et le renforcement des capacités de tous les acteurs des secteurs public et privé, de la recherche, des organisations de la société civile,  des collectivités locales, des  entités accréditées et d’autres parties prenantes. Le site web www.fonds-vert-togo.org créé à cet effet est une plateforme d’échange multi acteurs pour faciliter le partage des informations sur le processus de préparation du Togo à l’accès au fonds vert pour le climat.

Je voudrais ici exprimer, au nom du Gouvernement togolais et en mon nom personnel, ma gratitude au secrétariat du fonds vert pour le climat pour son appui financier et le centre de suivi écologique de Dakar pour son accompagnement technique.

Je me félicite de l’engagement de toutes les parties prenantes à ce processus et reste disposé à œuvrer aux côtés du comité national fonds vert pour le climat pour la mise en place d’un solide mécanisme de mobilisation des ressources financières  au niveau du  fonds vert pour le climat afin de mieux contrer les effets des changements climatique  dans une perspective de  mise en œuvre des actions  du Plan National du Développement (PND).

Programme de Préparation FVC au TOGO

Le gouvernement togolais a obtenu l’approbation de son premier programme de préparation et  une première subvention de  $US 300 000 dollars  pour sa mise en œuvre. Ce premier programme porte sur les deux premiers domaines d’activités et sera exécuté sur une période de douze mois  avec l’appui technique du centre de suivi écologique de Dakar du Sénégal.

Ce programme à travers  sa première  composante  permettra d’améliorer l’appropriation nationale en matière d’accès au financement du fonds à travers non seulement le développement des capacités techniques de l’AND, mais aussi le renforcement de l’engagement des acteurs  des secteurs public, privé, de la société civile et des parties prenantes sur les  priorités du Fonds en prônant l’approche genre .

À travers la consultation et l’implication de toutes les parties prenantes, ce programme   aboutira en outre à un plan stratégique pays pour l’engagement avec le Fond vert devant faciliter l’identification d’un portefeuille de projets.

Le Programme de Préparation FVC

Afin d’aider les pays en développement à élaborer des programmes et à formuler des projets éligibles, le FVC a mis en place un ambitieux programme de préparation  à travers lequel  les pays peuvent accéder jusqu’à un million  de dollars  par  an.

Ce programme comporte cinq domaines d’activité que sont :

  1. le renforcement des capacités de l’autorité nationale désignée (AND) ou du point focal
  2. l’élaboration d’un cadre stratégique d’interaction entre le pays et le FVC
  3. L’accréditation d’entité de mise en œuvre
  4. la mise en place d’un portefeuille de projets
  5. le partage information et expériences

Fonctionnement FVC

Eligibilite aux Financement FVC

Tous les pays en développement Parties à la Convention sont éligibles à un financement du FVC. Le Fonds offre aux pays bénéficiaires un accès direct aux financements par le biais d’entités de mise en œuvre nationales ou régionales dûment accréditées, et d’intermédiaires (incluant des ONG, ministères, banques de développement nationales et autres organisations nationales ou régionales qui répondent aux normes du Fonds). 

Les pays peuvent également accéder aux financements par le biais d’entités internationales accréditées, telles que les banques de développement multilatérales et régionales, et les agences du système des Nations-Unies. Des structures du secteur privé peuvent elles aussi être accréditées comme instruments de mise en œuvre.

A PROPOS

MOT DE PRÉSENTATION

Fruit d’un consensus réunissant 194 gouvernements et lancé fin 2011 lors de la 17e Conférence des parties  de Durban sur les changements climatiques ,  le Fonds vert pour le climat (FVC) est un mécanisme financier de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques.  

Le FVC est une institution juridiquement indépendante hébergée par la Corée du Sud, dotée de son propre secrétariat et administrée fiduciairement par la Banque Mondiale. Les 24 membres du Conseil du FVC, qui représente un nombre égal de pays développés et de pays en développement, se sont efforcés de mettre le Fonds en service depuis leur première réunion en août 2012.

 

Le FVC vise à avoir un impact en matière d’atténuation et d’adaptation dans huit secteurs

Le Fonds a pour objectifs de financer des projets et programmes dans les pays en développement afin de  limiter ou de réduire les émissions de gaz à effet de serre et d’aider les communautés vulnérables à s’adapter aux impacts déjà ressentis des changements climatiques. Il entend apporter une contribution ambitieuse à la réalisation des objectifs d’atténuation et d’adaptation de la communauté internationale, dans le but de maintenir l’élévation moyenne de la température de la planète en dessous de 2 °C

VOLET D'ATTENUATION

  • Production et accès à l’énergie à faibles émission
  • Moyens de Transports à faible émission
  • Efficacité énergétique  dans les bâtiments, villes, industries et équipements
  • L’utilisation des Forêts et affectation  des terres

VOLET D'ADAPTATION

  • Protéger les Moyens de subsistance des personnes et des communautés
  • Assurer la santé et le bien être des personnes, la sécurité alimentaire  et de  l’eau 
  • Rendre les Infrastructure et environnement bâtis résilients au changement climatique
  • Préserver les Écosystèmes et les services éco systémiques

 

 

FONDS VERT POUR LE CLIMAT

Le FVC est une institution juridiquement indépendante hébergée par la Corée du Sud, dotée de son propre secrétariat et administrée fiduciairement par la Banque Mondiale. Les 24 membres du Conseil du FVC, qui représente un nombre égal de pays développés et de pays en développement, se sont efforcés de mettre le Fonds en service depuis leur première réunion en août 2012.

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