L’augmentation croissante des émissions de gaz à effet de serre dans l’atmosphère change les conditions climatiques. Leurs effets se ressentent dans de nombreux secteurs de la vie et compromettent la survie des écosystèmes, la sécurité alimentaire, les services socio-économiques de base, la disponibilité des ressources en eau ainsi que le développement des activités économiques. Face à ce défi majeur, le gouvernement togolais a entrepris plusieurs initiatives avec l’appui de ses partenaires multilatéraux afin de réduire la vulnérabilité climatique de ses populations. Malheureusement, la majorité de ses initiatives pour l’atténuation et l’adaptation aux effets des changements climatiques peine à lever les ressources financières malgré l’existence des guichets financiers, notamment celui du fonds vert pour le climat (FVC). Les études diagnostiques à ce sujet ont révélé entre autres ; la faible capacité des techniciens et des acteurs nationaux à collecter des données de qualité pour le rapportage (communications nationales, rapports biennaux, etc.), une faible capacité dans le montage des projets éligibles au FVC, la non disponibilité des données sur les émissions de GES, la difficulté à l’utilisation des logiciels du GIEC pour la modélisation des données climatiques, etc.
Pour faire face au double défi des effets néfastes des changements climatiques et de capacitation des acteurs nationaux, le gouvernement togolais a bénéficié d’un appui financier du FVC à travers la mise en œuvre de la deuxième phase du projet READENES pour mobiliser l’expertise internationale afin de renforcer les capacités des acteurs. Ils sont une quarantaine d’acteurs, tous membres du groupe de travail d’experts techniques du Togo à prendre part aux travaux de l’atelier qui se déroule du 12 au 16 février 2024, à Lomé. Cet atelier de formation porte essentiellement sur les méthodologies et les procédures de collecte des données. Les travaux de la rencontre ont été présidés par Monsieur le ministre de l’environnement et des ressources forestières, représenté par Mme YAOU Mery, directrice de l’environnement et autorité nationale désignée (AND).
Dans son allocution, Mme Mery, a relevé l’importance capitale de cet atelier pour la réussite de la mise en œuvre de la transparence climatique. Elle a souligné que ce renforcement de capacité devrait contribuer efficacement à l’élaboration des communications nationales, des rapports biennaux et au développement des outils de suivi de la mise en œuvre des CDN. Pour clore ses propos, Mme Mery a témoigné la gratitude du Gouvernement togolais au centre de suivi écologique (CSE) de Dakar pour son accompagnement dans la mise en œuvre des actions de protection de l’environnement et de lutte contre les effets néfastes des changements climatiques à travers les ressources financières du FVC.
Un certificat de formation a été solennellement décerné aux participants à l’issue de l’atelier. D’autres formations au profit des mêmes acteurs sont programmées afin d’outiller davantage la compétence nationale pour l’atteinte de la double ambition du Togo inscrite dans ses contributions déterminées au niveau nationale (CDN).